La Journée du transport public est l’occasion chaque année de sensibiliser les citoyens aux mobilités qui les entourent. Dans cette perspective, le GART associé à l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) et au GIE Objectif Transport public se sont réunis ce mercredi 12 septembre devant la presse pour annoncer le lancement de l’édition 2018.
La Journée se tiendra dans toute la France ce samedi 15 septembre avec pour objectif d’agiter les consciences sur nos déplacements du quotidien. « Notre but est de toucher le public, en particulier ceux qui n’utilisent pas les transports en commun et les voyageurs occasionnels, afin qu’ils testent les transports publics près de chez eux et qu’ils les adoptent sur la durée. » comme l’a rappelé en préambule Frédéric Baverez, président du GIE Objectif transport public, devant les journalistes présents.
La santé et le sport seront à l’honneur de cette nouvelle édition qui se déroule durant les Journées européennes du patrimoine (15 et 16 septembre 2018) et à la veille de la Semaine européenne de la mobilité (du 16 au 22 septembre 2018).
Quatrième facteur de mortalité mondiale (derrière le tabac, l’alcool et la pollution de l’air), le manque d’activité physique s’impose comme un enjeu de santé primordial. Face à ce constat, la campagne 2018 de la Journée du transport public a pour objectif de présenter le transport public comme alternative santé à l’utilisation systématique de la voiture. Un chiffre corrobore ce principe : les utilisateurs des transports publics pratiquent 8 à 30 minutes d’activité physique quotidienne de plus que les automobilistes.
La Fédération Française de cardiologie, partenaire de cette douzième édition, a également insisté sur la sédentarité considérée comme un facteur de risque majeur dans notre société. « La sédentarité encrasse l’organisme en augmentant les niveaux de stress oxydant et d’inflammation, elle peut à la longue tuer autant que le tabac. » a précisé son ambassadeur, François Carré, cardiologie du sport.
Plus globalement, cette Journée est l’occasion de porter une réflexion sur la façon de se déplacer, sur la place du transport public dans la ville et dans la vie quotidienne des Français. À ce titre, le GART représenté par son président, Louis Nègre, a insisté sur le rôle prépondérant que doivent occuper les modes actifs dans la chaîne de mobilité : « La pratique de la marche à pied et du vélo sont complémentaires et incontournables pour parvenir à des pratiques de mobilité plus durables pour nos concitoyens. » Et d’ajouter que « Face à la richesse des pratiques possibles – ndlr : trottinette, vélo à assistance électrique, gyropode… –, une grande majorité d’autorités organisatrices instituent désormais des politiques encourageant les pratiques intermodales, associant par exemple le vélo et les transports collectifs. »
Parmi ces modes de déplacement, le vélo possède un fort potentiel de développement : la part modale de ce dernier est de 3% en France, à comparer avec une moyenne européenne de l’ordre de 13%.
Par ailleurs, le vélo présente un réel attrait en milieu urbain. Sur les distances de quelques kilomètres, le vélo est le moyen de déplacement idéal en ville par sa rapidité, sa facilité de stationner et ses effets bénéfiques sur la santé et l’environnement : 50% de nos déplacements font moins de 3 kilomètres, et jusqu’à une distance de 4 kilomètres, le vélo s’avère plus rapide que l’automobile de porte à porte.
Le GART travaille continuellement sur la place du vélo dans la chaîne de déplacements aux côtés de ses adhérents et de ses partenaires. Les travaux réalisés sur ce sujet – L’étude Les pratiques d’intermodalité vélo/transports collectifs & La brochure Le code de la rue – dressent un état des lieux et mettent en exergue des bonnes pratiques en la matière.
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