Deuxième ligne de tramway, première ligne de bus électrique à haut niveau de service (BHNS), renforcement du réseau métropolitain avec la création de dix pôles d’échanges multimodaux (PEM) et de six liaisons bus, et davantage de place au vélo grâce à la création de douze kilomètres de pistes cyclables. Avec le projet « Mon réseau grandit », Brest Métropole propose une alternative à l’usage de la voiture tout en réorganisant son stationnement, plus de transports en commun, pour se déplacer facilement au quotidien. Avec sa réalisation, ce sont plus de 3,5 millions de voyageurs qui sont attendus chaque année, dont 38 000 habitants, 23 000 scolaires et étudiants ainsi que 21 000 employés et professionnels.
Les enjeux du projet
Le projet « Mon réseau grandit » est la troisième phase de développement du réseau de transports collectifs en site propre de Brest Métropole. La première phase a démarré en 2004 avec la mise en service de l’axe Nord/Sud, puis la deuxième en 2012 avec le tramway et 2016 avec le téléphérique.
Avec ses deux lignes structurantes et ses Pôles d’échange multimodaux, ce projet de développement a été pensé avec un objectif central : améliorer le quotidien des habitantes et habitants mais aussi des usagers en desservant les communes et les quartiers. Le tracé des deux nouvelles lignes permettra de desservir les grands équipements : la gare, le Quartz, les universités et les grandes écoles, les hôpitaux. Structurant pour le territoire brestois, ce projet est l’occasion de repenser les espaces publics, de rénover et moderniser les réseaux, de donner une plus grande place aux piétons et aux cyclistes.
Le réseau tisse sa toile
Sur la ligne B de 5.1 kilomètres, les huit nouvelles rames de tramway relieront depuis la gare de Brest, la place de la Liberté, les sites universitaires, l’hôpital Morvan, le quartier de Bellevue et l’hôpital de la Cavale Blanche.
La ligne D, de 3,7 kilomètres, sera assurée par neuf bus électriques à haut niveau de service en site propre de la gare jusqu’à la Place des FFI à Lambézellec. Elle desservira, la place de la Liberté, le quartier de Saint Martin, les cités scolaires de Kérichen et de la Croix Rouge. Ce linéaire est porté à 4,3 kilomètres du fait de l’intégration des BHNS dans la circulation automobile jusqu’au rond-point de Koat Bihan pour assurer leur retournement.
Le projet comprend aussi la création ou le réaménagement de dix nouveaux Pôles d’échanges multimodaux qui assureront les correspondances entre tous les modes de déplacement. Pour passer du bus à la marche à pied, du tram à la voiture, du car interurbain au vélo, du train au taxi… Le stationnement des voitures y sera gratuit.
L’aménagement d’un couloir de bus au niveau de la rue de Paris sera réalisé ainsi que la mise en œuvre de six liaisons bus.
12 kilomètres de pistes cyclables seront aménagés à proximité des lignes. Et une extension du centre de maintenance des rames de tramway situé Porte de Plouzané permettra d’accueillir les huit nouvelles rames.
La mise en service du projet global est prévue pour 2026.
Le tram arbore un nouveau visage !
Le nouveau tramway de Brest se met en conformité avec les derniers standards en termes de sécurité requis par le guide du STRMTG. La forme du bout avant a ainsi été revue afin de permettre aux conducteurs d’anticiper les risques d’accidents comme de minimiser leurs conséquences. Ces nouvelles normes de sécurité ont été intégrées tout en conservant l’identité générale du tramway originel. Ainsi les courbes évocatrices de l’univers marin brestois ont été conservées, de même que son image empreinte d’optimisme. Une approche qui permettra aux futures rames de s’intégrer naturellement dans le réseau existant, tout en véhiculant une modernité renouvelée.
Cap sur 2026
Il s’agit d’un projet d’envergure qui se construit sur le temps long : celui des études préalables, de la concertation, du dialogue et de l’action. Entre 2019 et 2026, date de la mise en service du nouveau réseau, plusieurs étapes jalonnent le parcours de création du projet. Parmi elles, le vote du projet en Conseil de Métropole en décembre 2019, après la concertation marque le lancement de la phase opérationnelle avec les études d’avant-projet, puis l’adoption des tracés en avril 2020 après une seconde phase de concertation, avant l’enquête publique et le lancement des premiers travaux d’ici 2023.
Les grandes étapes
- 2018 : études de faisabilité
- Avril-Juillet 2019 : concertation préalable
- 2021 : études préalables
- Août 2021 – Mai 2022 : études d’Avant-Projet
- 29 avril 2022 : adoption du projet en Conseil de métropole
- Début 2023 : lancement des marchés de travaux
- 2023
- travaux de déviations et de rénovations de réseaux
- travaux de construction de la plateforme tramway
- désignation du constructeur du tramway
- Fin 2025 : livraison des rames et essais techniques en situation
- Début 2026 : mise en service
2023 : démarrage du chantier tramway, BHNS et Pôles d’Echanges Multimodaux.
J’ai un petit mot pour vous 👇🏻
Aujourd’hui on démarre par Clemenceau. Je suis naturellement à votre disposition pour répondre à vos questions 😃#MonReseauGrandit#Brest pic.twitter.com/fDINQx6ASu
— Ⲩⲟⲏⲁⲛⲛ Ⲛⲉ́𝖽ⲉ́ⳑⲉⲥ ☰ (@nedelecyohann) January 9, 2023
Le coût et le financement
La construction d’une nouvelle ligne de tramway, d’une ligne d’un bus en site propre et de nouveaux pôles d’échanges multimodaux induit de nombreux travaux et investissements structurants pour le territoire et le quotidien des usagers.
Le coût prévisionnel du projet est évalué à 202 millions d’euros HT (valeur 2021). Ce dernier est financé à 18 % par des subventions et à 82 % en autofinancement. 38 millions d’euros d’aides ont déjà été octroyées par l’État et la Région Bretagne. Le reste sera financé par le recours à l’emprunt dont le remboursement sera assuré grâce au versement mobilité. À ce titre, depuis le 1er septembre 2009 et la réalisation de la première ligne de tramway, le taux du versement mobilité appliqué à Brest Métropole est de 1,8%. Il sera porté à 2% pour permettre la soutenabilité financière de ce nouveau projet de développement du réseau de transport public.
Par ailleurs, le projet d’amélioration du réseau engendrera des économies d’exploitation, permettant de contenir les charges de fonctionnement pour la collectivité.