Après deux années de concertation et de modélisation, la Région Île-de-France a adopté le projet de Plan des mobilités en Île-de-France 2030. Conçu pour accompagner l’évolution des modes de vie et prendre davantage en compte les enjeux environnementaux et sanitaires, ce plan a pour objectif de mener le territoire sur le chemin de la neutralité carbone avec, en particulier, la hausse de la fréquentation des transports collectifs et de l’usage du vélo. Il a été préparé par Île-de-France Mobilités – l’autorité régulatrice des transports sur le territoire – et adopté par le Conseil régional le 27 mars 2024.
Ce plan vise une mobilité plus confortable et plus sûre, permettant une diminution massive des émissions de gaz à effet de serre et des polluants.
Ainsi, il y aura une hausse de 15% des déplacements en transports collectifs, un triplement de l’usage du vélo, et la poursuite du développement du télétravail entre 2023 et 2030. En parallèle, les déplacements en voiture seront plus verts avec 20% de véhicules électriques en 2030, et surtout, ils seront 15% moins nombreux. De plus, le projet de Plan des mobilités en Île-de-France 2030 est en totale cohérence avec l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) et la stratégie nationale bas carbone. Entre 2019 et 2030, sont prévues une diminution de 26% des émissions de CO2 et une baisse de 25 à 35% des émissions de particules fines, pour descendre sous les valeurs limites réglementaires, et réduire le nombre de personnes exposées aux valeurs les plus élevées.
Ce plan intègre l’acte 2 de la Révolution des transports actuellement en cours, avec 330 kilomètres de nouvelles lignes prévues. Fin 2023, l’État et la Région Île-de-France ont signé le protocole financier CPER Transports 2023-2027 à 8,4 milliards d’euros pour moderniser le réseau existant et financer les nouvelles lignes. En complément, la Région Île-de-France investit 300 millions d’euros dans le réseau Vélo Île-de-France pour créer, d’ici fin 2025, 11 itinéraires, représentant 450 kilomètres de voie et pistes cyclables sécurisées. Et 335 millions d’euros sont engagés pour transformer la route et réduire les nuisances sonores liées à la circulation, à travers le Plan route de demain.