Les AOM s’engagent en faveur de la transition énergétique – Mai 2024

    Un premier autocar diesel transformé en hydrogène en Normandie

    En avril dernier, la Région Normandie et Transdev ont organisé le premier trajet officiel d’un car diesel transformé en électrique et alimenté en hydrogène. Cette expérimentation sur le terrain a démarré sur la ligne express régionale NOMAD Car 216 qui relie Évreux à Rouen. Les deux entités collaborent depuis trois ans pour convertir un car diesel en motorisation électrique alimentée par de l’hydrogène. Homologué par les services de l’État le 1er février 2024, le modèle sélectionné est le véhicule Crossway du constructeur Iveco Bus, que l’on retrouve en grande majorité dans le parc interurbain et scolaire circulant en France. Il sera approvisionné à la station EAS-HyMob du Vieil-Evreux avec de l’hydrogène vert – Certif’HY d’Air Liquide – soit un hydrogène décarboné par le captage du CO2. Cet autocar à l’hydrogène présente une autonomie supérieure à 30% par rapport l’électrique, soit 450 kilomètres. Il circulera trois jours par semaine en moyenne à des horaires définis et apportera également plus de confort aux voyageurs et au personnel de conduite, avec une motorisation silencieuse. Si cette expérimentation est concluante, elle ouvrira nécessairement un développement en série de la conversion des moteurs diesel vers l’hydrogène.

    Une commande de 3 500 nouveaux bus et cars propres pour Île-de-France Mobilités d’ici 2030

    Engagée dans le renouvellement de l’ensemble de sa flotte de bus et de cars depuis 2018, l’autorité organisatrice de la mobilité francilienne poursuit son accélération et prévoit de commander, via la Centrale d’achat du transport public, 3 500 bus et cars propres. Ces nouveaux véhicules seront mis en circulation, au nombre de 1 000 par an environ, entre 2025 et 2028. Il s’agit d’une commande chiffrée à 1,8 milliard d’euros, qui vient s’ajouter à celle de 500 midibus propres commandés en 2022 par Île-de-France Mobilités et qui arriveront au même moment sur les lignes, entre 2025 et 2028. Ces nouveaux véhicules viendront compléter les 4 200 bus et cars propres – près de 40% de la flotte – déjà en service dans l’ensemble de la Région. Ce matériel roulant sera notamment équipé de nouvelles technologies : rétrovision par caméras, détection d’obstacles. Et dès 2025, les véhicules diesel et hybrides rouleront au HVO (huile végétale hydrotraitée), un carburant alternatif composé d’huiles végétales. Île-de-France Mobilités renonce ainsi définitivement au gasoil, en attendant d’avoir une flotte 100% biométhane et électrique. Concernant les infrastructures, 49 centres opérationnels bus ont déjà été convertis aux nouvelles énergies (électricité et biogaz) et 30 sites sont en cours de conversion.

    Le Bassin de Pompey engagée dans la décarbonation de sa mobilité

    Le 26 avril dernier, le président de la Communauté de communes du Bassin de Pompey, Laurent Trogrlic, et le directeur général de GNVERT (l’offre de mobilité durable gaz naturel d’ENGIE Solutions), Jean-Charles Bourlier, ont inauguré la station multi-énergies de Champigneulles. Cette dernière s’inscrit dans le cadre du programme d’action d’écologie industrielle et territoriale de la collectivité, labellisé « Climat-Air-Énergie ». Ce projet illustre la politique de décarbonation des mobilités menée par le Bassin de Pompey pour le transport routier de personnes et de marchandises. La station accueille déjà 17 bus du réseau Le SIT et du réseau SUB du Syndicat Mixte du transport suburbain de Nancy, convertis au BioGNC (pour Gaz Nature Compressé) dans le cadre du verdissement du transport public. En plus d’accroître la compétitivité économique et environnementale du territoire, la station capte les flux de véhicules des entreprises limitrophes de la Métropole du Grand Nancy et de l’A31. La station multi-énergies fournit les véhicules en GNV et en BioGNV (100 % renouvelable). Deux bornes de recharge ultra-rapide pour véhicules électriques seront disponibles dès cet été. Technologies matures, le bioGNV et l’électricité y sont d’abord installées avant, dans le futur, un potentiel avitaillement en hydrogène.

    31 mai 2024 – Crédits : Pierre Galliot / Région Normandie