Les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie ont engagé d’importants moyens pour assurer progressivement la modernisation et le renouvellement de leur parc de matériel roulant. Dans cette perspective et afin d’assurer une gestion optimale des trains et de lisser la charge d’investissements dans le temps, les deux autorités organisatrices de la mobilité régionales ont créé une société publique locale en 2023 : la Société Publique Interrégionale des Investissements en faveur des Transports (SPIIT) dont elles sont actionnaires à 50/50. Les deux Régions reprennent ainsi la propriété des rames TER (actuellement propriété de SNCF Voyageurs) en vue de leur mise à disposition auprès des futurs exploitants ferroviaires.
Le 24 juillet dernier, la SPIIT a annoncé avoir levé 1,1 milliard d’euros pour poursuivre ses missions portant sur la gestion du matériel roulant. Cette transaction est stratégique pour les Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine dans la mesure où le transport représente un tiers de leur budget. Ainsi, la mise en place d’une structure de financement leur permet simultanément de faire face à leurs dépenses futures à un coût compétitif et d’assurer une équité entre tous les exploitants ferroviaires.
Investissement dans le ferroviaire
Chacune des régions vient de mettre en place un contrat de concession de 42 ans avec la SPIIT, qui va s’occuper de la gestion des matériels roulants régionaux ainsi que du financement de l’acquisition de trains et de leur décarbonation. La société publique a donc lancé une consultation bancaire pour le financement de ces investissements : à savoir l’acquisition des matériels roulants neufs, le rachat de matériels actuellement en circulation ainsi que les opérations de renouvellement à mi-vie et de décarbonation. Le matériel roulant comprend différents types de rames et sources d’énergie (diesel, électrique, bi-mode diesel/électrique et hydrogène) dont la durée de vie est comprise entre 20 ans et 40 ans.
1 130 millions d’euros de financement structuré
Ce financement long terme est réparti de la manière suivante : 562 millions d’euros pour la Région Nouvelle-Aquitaine et 568 millions d’euros pour la Région Occitanie. Il est structuré autour de trois tranches de maturité de 16 ans, 28 ans et 42 ans (selon la nature et la technologie des différents matériels). Il a été apporté par un pool bancaire comprenant la Banque Européenne d’Investissement, la Banque des Territoires, le Crédit Agricole Corporate & Investment Banking, Nord LB, Crédit Industriel et Commercial et La Banque Postale. Le crédit relais TVA est assuré par BPCE / BRED.
Financer le matériel roulant
Outre le rachat par la société publique du parc existant et les opérations mi-vie des AGC bimode des deux Régions, cette initiative permet de financer respectivement l’acquisition de 12 Régiolis bimode, six Regio2N électriques, ainsi que les investissements de décarbonation pour Nouvelle-Aquitaine, trois Régiolis Hydrogène et 18 Regio2N électriques pour Occitanie.