Angers Loire Métropole dispose désormais de trois lignes de tramway pour faciliter les déplacements sur son territoire. À la ligne historique, la ligne A, première ligne à avoir été mise en service en 2011, s’ajoutent désormais les lignes B et C qui desservent les quartiers de Belle-Beille et de Monplaisir. Inaugurées les 7 et 8 juillet 2023, ceux nouvelles lignes bénéficieront à l’ensemble des habitants de la métropole grâce au levier de l’intermodalité (bus, parkings relais, tramway).
La Ligne B relie les quartiers de Belle-Beille, à l’ouest d’Angers, et de Monplaisir, à l’est. La ligne C emprunte les infrastructures des lignes A et B pour relier Belle-Beille à la Roseraie en passant par la place du Ralliement. Ces trois lignes permettent de constituer un véritable réseau au cœur de l’agglomération.
Les lignes A, B et C du tramway ont été conçues pour optimiser les trajets et réduire les temps de déplacement. Grâce à leur itinéraire et à leur priorité de passage, elles permettent aux usagers de gagner du temps lors de leurs déplacements quotidiens :
- 10 minutes entre 2 rames
- 5 minutes là ou deux lignes circulent (en heures de pointe)
Des stations tous les 500 mètres
Les stations sont implantées de façon à desservir un maximum de personnes et les principaux équipements, comme le Centre de congrès, le Conservatoire ou encore le Grand Théâtre d’Angers, notamment au sein des quartiers d’Angers. Le nombre d’habitants desservis par le tramway va ainsi doubler, portant à 100 000 leur nombre total, soit un tiers de la population d’Angers Loire Métropole. Les stations sont implantées tous les 500 mètres environ afin d’optimiser la desserte des quartiers traversés. Les quais sont aménagés pour un accès de plain-pied dans les rames.
La bataille du report modal
Dans le cadre de la mise en service des lignes B et C, divers moyens ont été mis à disposition pour faciliter l’utilisation du tramway et encourager les déplacements multimodaux. Six parkings relais ont été aménagés aux abords de certaines stations de tramway pour offrir aux usagers la possibilité de stationner leur véhicule et de poursuivre leur trajet en tramway.
Des espaces de stationnement sécurisés pour les vélos ont été aménagés près de certaines stations de tramway et aux parkings relais, afin d’encourager l’utilisation du vélo comme moyen de transport complémentaire. Ces espaces de stationnement vélo sont équipés de supports spéciaux et de dispositifs de sécurité pour protéger les vélos contre le vol et les dommages.
Des aménagements piétons ont été réalisés pour faciliter l’accès aux stations de tramway à pied. Des passages piétons, des trottoirs élargis et d’autres équipements ont été mis en place pour garantir la sécurité et le confort des piétons.
Certaines stations de tramway sont contiguës à certains arrêts de bus afin de faciliter les correspondances entre le tramway et les lignes de bus.
Une tarification adaptée
Des abonnements spéciaux, des tarifs réduits pour les étudiants, les seniors et les familles, ainsi que des tickets combinés pour les correspondances ont été mis en place pour encourager l’utilisation régulière du tramway.
Le passage à une tarification « solidaire » en 2022 n’a suscité que des retours positifs de la part des utilisateurs. Synthétique, lisible et bien plus juste, la gamme tarifaire du réseau Irigo est basée sur les revenus (quotient familial) des habitants. Après un an de fonctionnement, plus de 25 % des abonnés du réseau bénéficient d’un tarif réduit. Certains clients ont même réalisé une forte économie (passage de 223 € à 69 € par an pour les 26 ans et + par exemple), ce qui est très positif pour l’attractivité de l’offre.
Pour autant, la baisse des recettes a été contenue, notamment compensée par une augmentation modérée des tickets unitaires (passage de 1,40 € à 1,50 € puis 1,60 €). Les études clientèles menées par Irigo en 2022 montrent que le prix n’est jamais un obstacle à l’utilisation des transports en commun pour les habitants.
En synthèse, la politique tarifaire actuelle atteint son but : gommer tout frein à l’utilisation des transports, tout en dégageant des marges d’action financières pour continuer de développer l’offre.
Des partenaires financiers solides
La Communauté d’agglomération d’Angers Loire Métropole a joué un rôle prépondérant en tant que financeur du projet, assumant une part significative des coûts liés à la construction des deux lignes, à hauteur de 249,5 millions d’euros.
L’État a été un contributeur majeur dans le financement du projet avec plus de 25 millions d’euros.
La Région Pays de la Loire a également apporté un soutien financier substantiel au projet, à hauteur de 10 millions d’euros, reflétant son engagement en faveur de l’amélioration des infrastructures de transport et de la mobilité régionale.
L’Europe à travers le fonds FEDER (Fonds européen de développement régional) a apporté près de 741 000 euros.