Le déconfinement impose de respecter la distanciation physique dans les espaces publics. Des aménagements provisoires peuvent être réalisés pour rendre de l’espace aux piétons. C’est l’objet de ce guide express du Cerema, élaboré avec les collectivités, les associations et les services de l’État.
La baisse importante des déplacements depuis le confinement constitue une opportunité pour expérimenter et rendre de l’espace aux modes de déplacements actifs. Cela, dans un contexte où il faut éviter une densité trop importante dans les transports en commun, et où on cherche à éviter le recours massif à la voiture individuelle, grande consommatrice d’espace et polluante.
Afin de permettre l’espacement entre les gens en déplacement ou en attente dans l’espace public, plusieurs leviers peuvent être utilisés. Des aménagements peu coûteux peuvent être réalisés, de manière à sécuriser la circulation des piétons et les espaces d’attente. Il est important dans ces démarches de s‘interroger sur les bénéfices et d’avoir une approche globale de la mobilité.
Ce guide présente les principes généraux de réalisation d’aménagements temporaires sécurisés destinés aux piétons : des trottoirs de plus de 2,5 mètres de large, l’accessibilité, l’intérêt d’une réflexion globale. Il détaille ensuite les cinq leviers permettant de faciliter la circulation et l’attente des piétons :
– étendre les zones à priorité piétonne ;
– réserver temporairement des rues aux modes actifs ;
– élargir les cheminements pour les piétons ;
– organiser et ajouter des espaces d’attente ;
– faciliter les traversées des piétons.
Enfin, le guide présente des démarches pour prendre en compte la surchauffe urbaine, améliorer la qualité des espaces tout en restant sur des aménagements « sobres », à faible empreinte écologique. Il invite aussi à intégrer les usagers dans la démarche et communiquer largement sur ces nouveaux aménagements.
Ces aménagements temporaires doivent ensuite être évalués, et éventuellement adaptés. Ces aménagements temporaires peuvent aussi préfigurer des transformations de la voirie, des évolutions dans les usages, et permettre de repenser les mobilités.