Portées par l’ambition commune de développer les mobilités en Bretagne Sud, la Région Bretagne et les Intercommunalités Golfe du Morbihan Vannes Agglomération, Auray Quiberon Terre Atlantique, Lorient Agglomération, Quimperlé Communauté, Concarneau Cornouaille Agglomération et Quimper Bretagne Occidentale se sont retrouvées en juillet dernier pour formuler des engagements collectifs. Rassemblées autour d’un protocole de coopération, elles ont rappelé un constat clair : malgré des efforts importants, le territoire de Bretagne Sud a aujourd’hui besoin d’une nouvelle étape, puissante et concertée, pour des mobilités durables, autour notamment de la ligne ferroviaire qui structure une bonne partie des déplacements dans les bassins de vie. Les opportunités et les défis ne manquent pas, à commencer par celui de la décarbonation. Pour y répondre, les signataires s’engagent notamment sur une nouvelle forme de coopération, des outils financiers et une imbrication resserrée de leurs politiques de mobilités respectives.
Ainsi, le 11 juillet 2023, la Région Bretagne et les 6 intercommunalités de l’axe Vannes-Quimper ont jeté les bases d’un accord inédit, qui sera proposé aux assemblées délibérantes à la rentrée 2023. Celui-ci évoque notamment le développement du TER, porté par la Région Bretagne, via un « saut d’offre » pour atteindre une augmentation du cadencement des trains, jusqu’à 21 circulations supplémentaires par jour, soit 47% d’arrêts TER en plus. Focalisé notamment sur les heures de pointe pour parvenir à un TER toutes les 30 minutes à ces horaires, à la fois sur longue et courte distance, l’objectif est de proposer un choc d’offre ferroviaire pour les usagers de Bretagne Sud et d’aboutir à un futur service de BreizhGo Express Sud d’ici fin 2025, financé à 70% par la Région et 30% par les autres collectivités. Cette montée en puissance du TER ne concernera pas que les espaces urbains des agglomérations de Quimper à Vannes mais aussi les petites villes comme Brandérion, Landévant, Bannalec, Gestel, Landaul, Rosporden… Ceci à condition que l’État ouvre la voie, à son tour, à de nouveaux outils fiscaux pour financer ces engagements.
Ce développement d’un BreizhGo Express Sud, porté par la Région en tant qu’autorité sur le TER ainsi que par l’ensemble des collectivités concernées, constitue un acte fondateur des mobilités sur le territoire de Bretagne Sud, qui compte 900 000 habitants, soit plus d’un quart de la population bretonne. C’est en effet la première fois que des intercommunalités prévoient de cofinancer des rames Regio2n avec la Région et de piloter conjointement ces nouveaux services.
Grâce à ce protocole de coopération, les collectivités s’engagent à participer à la création, à la rentrée 2024, de Bretagne Mobilités, pensée comme la nouvelle structure de gouvernance des mobilités qui permettra notamment de développer un titre unique en Bretagne.