Depuis plusieurs mois, en Bretagne comme ailleurs, les transports scolaires et interurbains sont confrontés à une pénurie de personnels. Il manque plus de 500 conducteurs en Bretagne et la rentrée s’annonce complexe. Pour remédier à ce phénomène local et national, le président – Loïg Chesnais-Girard – a invité les élus de la région, réunis lors de la session plénière des 30 juin et 1er juillet derniers, à adopter les termes d’une charte conclue avec la FNTV Bretagne. Elle prévoit principalement la création d’une “indemnité complémentaire d’attractivité” et l’application du 13e mois dès l’embauche.
Il est impératif de redonner de l’attractivité à ce métier qui a connu une désaffection après la crise sanitaire et dont la pyramide des âges est très défavorable. C’est la raison pour laquelle la région propose de valoriser la période d’inactivité des conducteurs mobilisés tôt le matin puis seulement en fin d’après-midi. Cette revalorisation pourrait se traduire par une hausse de salaire pouvant atteindre 150 € brut/mois. Cette indemnité améliorerait la rémunération des 1 500 conducteurs et conductrices du réseau BreizhGo. La région prendrait à sa charge plus de 60% du coût de cette mesure durant les trois prochaines années, ce qui constitue un soutien de 10 millions d’euros au total. L’autre mesure concourant à redonner de l’attrait au métier consiste à appliquer le droit à l’indemnité conventionnelle de 13e mois dès l’embauche, sous réserve de présence dans le poste au 31 décembre. Cet engagement des opérateurs de transport à faire bénéficier leurs nouveaux salariés de cette disposition, sans considération de l’ancienneté, représente une augmentation de 8,33% de la rémunération des conducteurs, dès leur première année d’activité. La région appliquera aussi dans ses contrats un nouvel indice pour l’actualisation des salaires représentant mieux le métier du transport de voyageurs.