Le 7 décembre dernier, l’Eurométropole de Strasbourg, la Région Grand Est et la SNCF ont officiellement présenté le Réseau express métropolitain européen (REME) qui améliore les mobilités dans l’agglomération et à l’échelle du bassin de vie bas-rhinois.
Renforcement des dessertes ferroviaires périurbaines et régionales, déploiement d’offres de cars express fiables et cadencées, intermodalité facilitée avec les transports en communs urbains et les modes actifs, comme le vélo. Voilà les trois piliers du REME qui a été lancé officiellement le 11 décembre 2022. Le REME est conçu comme un réseau multimodal transfrontalier, reposant sur le train sur l’ensemble de l’étoile ferroviaire strasbourgeoise, y compris vers l’Allemagne, et des cars express dotés d’aménagement dédiés (voies réservées) pour accéder rapidement en cœur de métropole.
Améliorer les mobilités
La Région Grand Est – autorité organisatrice en matière de ferroviaire – et l’Eurométropole de Strasbourg ont décidé de mettre en place une première étape commune du REME strasbourgeois avec le développement de l’offre ferroviaire au Service Annuel (SA) 2023, qui a débuté le 11 décembre 2022 :
- jusqu’à 120 TER quotidiens supplémentaires circuleront les jours de semaine sur les lignes autour de Strasbourg ;
- une fréquence élevée et continue tout au long de la journée avec une cadence à la demi-heure sur la desserte périurbaine strasbourgeoise ;
- des trains supplémentaires, y compris le week-end et particulièrement le samedi afin d’obtenir une offre proche de celle d’un jour de semaine ;
- une première ligne de train traversante permettant de relier Saverne et Sélestat sans changement à Strasbourg. Il sera par exemple possible de relier directement Vendenheim à Geispolsheim en 20 minutes seulement ;
- des trains qui circulent sur une amplitude élargie, dès 5h et jusqu’à 23h.
Cette évolution constitue un véritable choc d’offre ferroviaire. Elle consiste en une augmentation de 2,2 millions de kilomètres parcourus, soit une augmentation d’offre de 43% sur les axes concernés.
Le développement de cette nouvelle offre représente un engagement financier conséquent de 14 millions d’euros partagés à part égale entre la Région Grand Est et l’Eurométropole de Strasbourg sur l’intégralité du Bas-Rhin, soit un territoire dépassant largement le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg.
Une première étape
La mise en service d’une quatrième voie entre Strasbourg et Vendenheim – investissement de 120 millions d’euros – a permis la mise en œuvre du premier saut d’offre ferroviaire du REME. Il ne s’agit néanmoins que de la première étape de son plein déploiement. De lourds investissements complémentaires, de l’ordre d’1 milliard d’euros, seront nécessaires pour accroître encore les capacités ferroviaires du REME et proposer une offre encore plus étoffée et robuste.
Après le lancement du saut d’offre ferroviaire prévu en 2023, et permis par la quatrième voie, la prochaine étape de développement du REME correspondra à l’aboutissement d’un appel d’offre transfrontalier lancé par la Région Grand Est et les trois Länder transfrontaliers de la Région Grand Est : Bade-Würtemberg, Rhénanie-Palatinat, Sarre. Il permettra de lancer ou d’améliorer sept liaisons transfrontalières. Pour mettre en œuvre cette offre, 30 trains Regiolis transfrontaliers ont été achetés par la Région Grand Est et les trois Länder, soit une commande de 375 millions d’euros.
Un accord sans précédent
Le partenariat entre l’Eurométropole de Strasbourg et la Région Grand Est se traduit par la co-élaboration d’un schéma directeur des mobilités. Il a été approuvé par la Région Grand Est le 22 avril 2021 et par l’Eurométropole de Strasbourg le 7 mai 2021. Son objectif est d’organiser la transition des mobilités à l’échelle du bassin de vie strasbourgeois et bas-rhinois par la mise en place progressive du REME pour une desserte qualitative de l’ensemble des territoires fortement liés à l’Eurométropole de Strasbourg.
Un accord pour :
- baisser drastiquement les émissions de gaz à effet de serre ;
- lutter contre la congestion ;
- améliorer les possibilités de déplacement, en particulier des personnes exposées aux coûts des carburants ;
- offrir à chacun, où qu’il habite et quels que soient ses besoins de mobilité, une solution autre que l’autosolisme.