Le GART et AGIR ont découvert que le gouvernement vient d’accorder, par un décret du 30 novembre 2023, une aide exceptionnelle de 50 millions d’euros aux opérateurs de services réguliers de transport public de personnes routiers et guidés urbains. Cette aide vise « à compenser les dommages subis et leurs baisses de chiffre d’affaires résultant de la crise sanitaire liée à la pandémie de SARS-CoV-2 ».
Au-delà des conditions d’attribution de cette aide qui font qu’elle ne bénéficiera, en fait, qu’à un seul opérateur, le GART et AGIR s’étonnent qu’elle ne soit pas accessible à tous les opérateurs urbains et régionaux quel que soit leur taille, leur statut et leur localisation en Île-de-France ou en province.
De plus, le GART et AGIR rappellent que les pertes des opérateurs ont été largement compensées par les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) dans le cadre des relations contractuelles qui les lient. Les AOM ont, elles-mêmes, été lourdement impactées par la crise du COVID et nous rappelons que le GART demande, avec insistance mais sans succès jusqu’à présent, que les avances remboursables accordées aux AOM urbaines de province, pour un montant total de 647 millions d’euros, soient transformées en subvention. De même, les régions n’ont pu bénéficier ni des avances remboursables durant la crise sanitaire ni de l’aide de l’État concernant la hausse des coûts énergétiques.
Face au mur financier que les AOM vont devoir affronter d’ici à 2030 et que le GART a estimé, pour ce qui est des seuls transports urbains de province à 28 milliards d’euros, nous réitérons notre demande au gouvernement de travailler collectivement, État et parties prenantes de la mobilité urbaine et régionale, pour consolider le modèle économique des AOM.