La mobilité des citoyens est à l’intersection des valeurs que porte la République française. Elle incarne d’abord la liberté : de se déplacer dans les territoires, de choisir son lieu de résidence ou d’activité en fonction de critères propres à chacun. Elle garantit ensuite l’égalité de l’accès à l’emploi, aux services publics, aux aménités urbaines et à tous les autres motifs de déplacement. Enfin, elle s’appuie sur la fraternité, avec le partage des véhicules, de l’espace public ou encore des ressources publiques.
Pourtant, bien que la mobilité concerne directement l’ensemble de nos concitoyens quels que soient leur âge, leur catégorie socioprofessionnelle ou leur situation familiale, et qu’elle impacte nos conditions de vie, d’emploi, tout autant que notre santé, notre sécurité et l’ensemble de l’activité économique, elle est traditionnellement exclue du débat politique national.
Le nouveau contexte institutionnel des transports, issu des dernières lois de la République, rebat les cartes de l’organisation de la mobilité. C’est une opportunité inédite pour revisiter les cadres d’actions actuels et inventer la mobilité de demain.
Les six structures organisatrices de cette démarche commune et représentantes des usagers, des élus/collectivités et des industriels, se sont inscrites dans cette perspective. Ainsi, en organisant les États généraux de la mobilité durable, l’ensemble des parties prenantes ont été associés pour faire émerger des propositions partagées par tous en vue de relever les défis démographiques, économiques, sanitaires et environnementaux que lancent les besoins de mobilité croissants sur nos territoires.
Force est de constater que l’objectif est atteint : plus de 500 personnes ont saisi cette occasion et contribué en ligne ou lors des six réunions publiques régionales à cette vaste consultation nationale. Il en résulte 70 propositions concrètes rassemblées dans ce manifeste. Ces dernières s’adressent aux pouvoirs publics et aux réseaux de transport car il n’est pas de politique de mobilité durable sans stratégie de l’État en soutien aux décisions locales.